Extrait de l’éditorial de la lettre de l’AVQV de juin 2019 par le Dr Jacques Berruchon.
« Voici quelques mois a été découvert un fragment manuscrit oublié du Gargantua de Rabelais. D’après ce texte, jamais édité, le bon Géant s’empare aux dépends d’un navire espagnol d’une cargaison de ce tabac que Christophe Colomb venait juste d’introduire dans le Vieux Monde. Ses serviteurs lui confectionnent un énorme cigare qu’il fume avec plaisir, assis sur les tours de Notre-Dame. Il veut, par pure bonté d’âme, en faire profiter les Parisiens. S’approchant d’une grande cheminée, il inspire profondément la fumée du cigare et l’insuffle de toutes ses forces. Elle ressort par les fenêtres et les portes et avec elle les habitants qui titubent avant de s’écrouler mourants sur la rue.
Les porcs, les mouches et même l’herbe meurent aussi. Déçu, Gargantua éteint son cigare de la façon que l’on sait en noyant quelques survivants. Rabelais n’a jamais osé publier ce haut fait (presque) véridique.
Car nous savons aujourd’hui que cet enfumage massif possédait toutes les qualités pour faire un grand nombre de victimes. Les éléments nocifs de la fumée de tabac au nombre de 1800 sont connus pour être cancérigènes, irritants ou toxiques. »