Par François Bon, Président du CAUE de la Vendée
Depuis plusieurs années, un constat s’est imposé aux élus locaux et à tous ceux qui sont attachés à leur commune. Les centres-bourg se sont progressivement dévitalisés, perdant au fil des années l’épicerie, le bar-tabac, la boulangerie, le garage… L’extinction de ces commerces de proximité s’est accompagnée d’un exode lent des habitants laissant çà et là derrière eux maisons aux volets clos et aux façades défraîchies, autant de signes révélateurs d’un village qui se meurt. Un phénomène de désertification s’installait en coeur de bourg, alors qu’en périphérie des lotissements de facture architecturale trop souvent médiocre poussaient comme des champignons, grignotant inexorablement
les terres agricoles. Une sorte de « Big Bang » à l’échelle communale s’était produit qui engendrait toujours plus de vide au centre et reléguait dans des zones périphériques les espaces de vie humaine sans repère, sans identité forte, sans âme. Certes, on avait répondu aux besoins d’une population en quête d’une maison individuelle et d’un jardin, une sorte de petit paradis bien à soi, la réalisation d’un rêve d’indépendance. Mais ce faisant les communes soutenaient une démarche risquée qui pouvait entraîner des familles vers de nouveaux déserts, des territoires sans repère social et spatial, le rêve pouvant cacher une utopie.
Les responsables locaux ont identifié aujourd’hui tous ces risques. Par ailleurs, en Vendée, une étude prospective de l’INSEE a annoncé que le département, attractif à bien des égards, devait s’attendre à accueillir 240 000 habitants supplémentaires d’ici 2040. Il devenait donc urgent de réfléchir ensemble aux moyens de relever un triple défi : une croissance démographique exceptionnelle, une raréfaction du foncier et une nécessaire
reconquête des centres-bourg.
Lire l’article complet dans la lettre de l’Association de janvier 2016
Bravo pour ce nouveau site.
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