Au cours de l’été 2015 un de mes plus proches voisins a fait nettoyer les façades de sa propriété par une entreprise spécialisée. Vous me direz : « Quoi d’anormal ? » Je vous répondrai : « Rien, si ce n’est la pollution engendrée. » Je ne sais quels produits l’entreprise a utilisés pour ce nettoyage, mais une odeur nauséabonde a envahi le quartier tout au long de cette journée et les jours suivants. De l’eau polluée de couleur blanchâtre fut rejetée dans le caniveau, allant provoquer ailleurs une nouvelle pollution. Un léger vent a dispersé ces produits polluants qui se sont à la fois dilués dans l’air que nous respirons et infiltrés indéniablement dans le sol pour une durée indéterminée.
Les ouvriers qui ont réalisé ce nettoyage n’étaient munis d’aucune protection et ils ont pu inhaler à souhait ces produits toxiques. Le soir même, j’ai eu la très désagréable surprise de constater de nombreux points blancs sur le portillon, la boîte aux lettres et l’ensemble de la végétation de ma cour, dont mes hortensias en pleine floraison et mes pivoines. J’ai donc été obligé de nettoyer le portillon récemment installé, sans dégât apparent fort heureusement. Il n’en fut pas de même pour la boîte aux lettres, puisque celle-ci a été détériorée, lors du nettoyage avec une éponge et de l’eau. La végétation, quant à elle, a dépéri dans les jours qui ont suivi, comme vous pouvez le constater sur les photos illustrant cet éditorial.
Heureusement qu’il ne s’agissait que d’un parterre floral. Dans le cas d’un petit potager, c’est très simple : vous mettez une croix sur votre récolte de l’année.
Certes, depuis la végétation a repris en partie ses droits. Mais quel fut l’impact réel de cette sournoise pollution imposée par l’homme sur les organismes vivants composant notre environnement ?
Le temps ne serait-il pas venu de prendre le temps de la réflexion afin d’interdire définitivement l’emploi de tous ces produits toxiques qui chaque jour envahissent notre quotidien et ce, pour le plus grand bien de tous les êtres vivants sur notre belle planète ?
Robert AUJARD
Président de l’AVQV